J’ai commencé à reculons la nouvelle série Gen V, un spinoff de la série The Boys.
Pour les incultes, The Boys est une des grosses séries de Prime, la plateforme d’Amazon aux poches profondes. C’est une satire des histoires de superhéros. Après 1000 oeuvres où les superhéros sont toujours de bonnes personnes responsables qui font les bons choix pour sauver tout le monde, The Boys arrive à contrecourant avec des héros égocentriques sans aucun sens moral, tout ça avec beaucoup d’humour noir et de shock value.
Je n’ai pas trouvé d’équivalent français pour shock value, mais en gros, c’est lorsqu’une oeuvre tente de choquer ou de susciter des réactions fortes, souvent dans un but provocateur et/ou sensationnaliste.
Dans les dernières saisons de The Boys, c’est un peu tout ce qu’il restait, le shock value, mais j’ai vraiment été surpris par Gen V, une série qui ressemble à plein de choses, mais en conservant le ton très hardcore de The Boys.
Les influences
Ça se passe dans une université pour superhéros alors comme trame de fond, c’est un peu une série d’adolescent, qui n’est pas sans rappeler la série de l’année dernière sur Wednesday Adams où un peu tout le monde est spécial. D’ailleurs, la dynamique entre la personnage principale et sa coloc est très similaire.
Aussi, comme le faisait déjà Buffy the Vampire Slayer à la fin des années 90, on reprend des thèmes adolescents pour leur amener des équivalents surnaturels. On aborde donc des trucs comme les troubles alimentaires, l’identité de genre, la drogue du viol ou le début des menstruations, mais avec un angle semi-métaphorique de superhéros à la sauce Gen V. Pour donner une idée du ton, le pouvoir d’une fille est de pouvoir devenir toute petite, sauf que pour rapetisser, elle doit se faire vomir.
Exemple de shock value (et de deuxième degré), la fille se pogne un gars qui ne l’apprécie que lorsqu’elle est très petite.
Si c’est le genre de truc qui vous choque, vous allez détester Gen V ou The Boys, parce que des scènes de pénis ridicules, ils aiment vraiment beaucoup ça!
Et moi aussi! Dans le sens où j’adore que des séries abordent la sexualité de façon décomplexée et avec des angles qu’on n’a jamais vu. Et Gen V est aussi excitée que des jeunes universitaires sur la MDMA.
Passage obligé, la série aborde aussi l’importance des réseaux sociaux dans la vie des jeunes. L’angle rappelle un peu The Hunger Games où les héros doivent jouer une game publique pour tenter d’être populaire et aller chercher la sympathie du public. Ils se créent une personnalité très fake qui n’a souvent rien à voir avec la réalité.
J’apprécie aussi les quelques clins d’oeil avec la relation King Kong et Ann.
Mais bref, alors que The Boys s’essouffle depuis une saison ou deux et qu’on en vient à se foutre d’à peu près tous les personnages, Gen V présente une foule de nouveaux personnages beaucoup plus intéressants auxquels je suis déjà beaucoup plus attaché.
Bon, il n’y a que quatre épisodes disponibles pour le moment, mais espérons que ça se maintiendra.