Je vais commencer avec la meilleure chose que j’ai vue dans les derniers mois, et une partie de l’exploit, c’est que c’est sûrement le truc qui a coûté le moins cher dans le lot.
Empathie
Florence Longpré est vraiment une artiste exceptionnelle et Empathie nous le démontre de façon sublime. J’ai à peu près tout aimé.
Dès le départ, on sent qu’ils ont un gros budget… pour une série québécoise! La trame sonore nous sort du Bush X de nulle part et il y a des danseuses de ballet métaphoriques qui se ramènent.
Voici le syno Wikipedia :
Empathie suit la docteur Suzanne Bien-Aimé, une psychiatre au fictif institut psychiatrique Mont-Royal, l'équivalent de l'Institut Philippe-Pinel. Elle est accompagnée par son assistant Mortimer, un agent d'intervention. La série se déroule autour des patients de l'institut Mont-Royal ainsi que des familles des deux personnages principaux.
La réalisation est aussi à souligner parce que tout est magnifique et on ne remarque que très rarement le budget limité, ce qui est sûrement la qualité #1 à avoir lorsqu’on réalise dans le contexte québécois.
Parlant de budget, quelques très rares fois, les dialogues sont un peu plus récités que joués et on sent un peu trop la page, et c’est assurément dû à un horaire de tournage complètement dément. Mais comme je l’ai déjà dit, ça n’arrive vraiment pas souvent.
Benoit Brière y est magistral. Oui, j’ose sortir le mot en m. Le réalisme par rapport au système de santé et à tout ce qui est psychiatrique est vraiment A1. (D’ailleurs, mon psy m’a dit qu’il avait beaucoup aimé ça.)
L’écriture de Longpré réussit comme Ricky Gervais à alterner aisément entre le comique et le dramatique. C’est vraiment à voir. C’est sur Crave de Bell alors j’imagine que ce sera éventuellement diffusé sur Noovo, une autre chaine de l’empire.
Superman
Je vais commencer par les qualités du film :
James Gunn a très bien choisi son Superman. Autant en Clark Kent qu’en Superman, c’est un excellent choix. On sent le coeur, mais aussi une espèce de candeur d’idéalisme.
Après Snyder qui voulait rendre l’univers très mature et sombre (mais avec des histoires poches), Gunn nous ramène à la source originale des comics où tout est pétant de couleurs et où il y a plein de monstres qui détruisent la ville chaque après-midi.
Cela dit, personnellement, je dois avouer que je me suis un peu emmerdé.
Je crois que c’est surtout parce que je n’étais pas le public cible. Si j’étais un enfant, je pense que j’aurais adoré et que le chien fou avec une petite cape m’aurait faire mourir de rire.
Alors que Marvel vise beaucoup les nerds adultes, je trouvais habile de ramener l’univers DC à un niveau plus enfantin. Surtout que plusieurs des héros de DC sont tellement plus grands que nature que l’adaptation en live-action représente tout un défi. Genre Green Lantern et sa bague qui crée des grosses patentes vertes, c’est un peu impossible à prendre au sérieux.
Murderbot
Murderbot est une série sur AppleTV+ dont voici une tentative de synopsis :
Un cyborg de sécurité doit cacher sa capacité à penser librement, tout en accomplissant des missions dangereuses. À la fois attiré par les humains, Murderbot n'en est pas moins consterné par leur faiblesse.
Si les derniers mois n’avaient pas été aussi pauvres en nouvelles séries, je n’aurais sûrement pas réussi à persévérer dans l’écoute de cette série, mais maintenant que la saison est terminée et avec les promesses de la saison deux, je suis assez content de ne pas avoir lâché.
La série est intéressante de par sa prémisse où le robot doit faire semblant d’être encore obéissant alors qu’il peut maintenant prendre ses propres décisions. On entend constamment le robot introspectif (joué par le grand vampire blond dans True Blood) juger l’humanité de ses collègues. Ce sont ces discours internes du cyborg qui représentent le coeur de la série.
Mon problème était avec… tous les autres personnages. Le robot est avec un équipage et on joue avec l’idée que ces humains du futur sont tous super trop woke, mais j’avais l’impression que le gag devenait vite redondant et surtout, plusieurs des membres de l’équipage étaient assez interchangeables.
On en départage quelques uns à mesure que la saison avance, mais c’est vraiment la faiblesse de la série. Ce qui n’aide pas, c’est qu’Apple a choisi de diffuser cette série à une petite demi-heure par semaine, ce qui n’est pas suffisant. Je suis certain que ça se regarde beaucoup mieux en rafale maintenant que tout est sorti. Et comme la série semble altérer un peu son setup pour la prochaine saison (qui vient d’être confirmée), je suis enthousiaste pour la suite.
Ironheart
Je ne m’étendrai pas sur la récente série de Marvel qui parle de Ironheart, la nouvelle génie qui veut suivre les traces de Tony Stark/Ironman. La courte saison de six saisons est un peu moyenne, mais le dernier épisode est assez cool avec la révélation du gros méchant qui risque d’affecter tout le reste du MCU.
Ça reste pour les très-fans.
The Sandman
La deuxième saison de The Sandman, une série de Netflix, est sortie récemment et j’ai décidé de me retaper la première saison qui était sortie en 2022 et que mon cerveau poche avait déjà pas mal oublié.
J’avais oublié à quel point l’univers est fascinant. Crime que c’est bon!
Synopsis pris sur Wikipedia :
Morpheus, le Roi des Rêves, un des sept Infinis, se retrouve capturé en 1916 par un occultiste britannique malintentionné dans le sous-sol d’un manoir où il demeure emprisonné pendant près de 106 ans.
C’est très éclaté comme proposition alors ce n’est peut-être pas pour tout le monde, mais c’est très bien fait et ça provoque plein de questionnements philosophiques intéressants.
Dans un épisode, ils vont rencontrer Lucifer. Dans un autre épisode, on suit la Mort qui fait son travail. Ils ont même ajouté un épisode après la vraie saison où l’on transpose l’espèce de mythologie au monde des chats.
Bref, la deuxième saison vient de sortir et je suis fin prêt.
Et vous, qu’est-ce que vous regardez ces temps-ci?
Merci de me rappeler que la saison deux de Sandman est là!
En train de regarder la troisième (et dernière?) saison de Tour de France, et la série semble refléter le caractère un peu corporatiste, un peu âme égarée du tour. Et sans Steve Chainel :(
J'ai essayé de m'intéresser à la deuxième (millième? troisième?) saison de Severance, mais c'était trop self-indulgent pour moi. Il y a des oeuvres où le tout-est-possible fait vibrer, celle-ci me donne plutôt l'impression d'artisans qui se trouvent vraiment hot.
J'avais pas trop trippé sur la troisième saison de White Lotus (et j'avais pas trouvé le monologue de Sam Rockwell si transcendant), mais la résolution des trois amies qui se parlaient dans le dos m'est apparu dans toute sa sagesse après coup, après un exemple en vraie vie qui m'a fait comprendre la complexité des rapports de ces personnages.
J'ai trouvé que Alien: Romulus était peut-être la meilleure oeuvre de la franchise depuis le premier Alien: une sorte de suite chronologique, qui suit les codes de la série (fataliste, sombre, femme bad-ass avec un gros gun, science-fiction de type escaliers à graver dans la vapeur d'un vaisseau), et le jeu d'Andy était merveilleux.
J'ai très, très hâte de voir Superman et Fantastic Four. On sort du grim and gritty de la Snyderverse et de la phase who-gives-a-fuck du MCU, et on présente des grands personnages dans toutes leurs splendeurs. Très hâte de voir ça!
On s'est plongé dans la saga Yellowstone; chronologiquement. Là, on commence avec 1883 sur l'Oregon Trail, et c'est pas trop le club Med.
Sinon, on n'avait jamais regardé Les pays d'en haut (la nouvelle mouture avec le curé Labelle qui tire au poignet). On a décroché quand Michel Charette dans le rôle du Père Ovide s'est mis à chercher quelle casquette il doit mettre selon qu'il joue le rôle du huissier ou du maître des postes. On a trouvé ça un brin cheezy.