Je sais pas ... Des Youtubeurs comme Thomas Gaultier (qui pourtant traite toujours ses sujets sous un angle local) ou Gurky ont du succès en France. Notre génération a vu beaucoup de français passer plusieurs années au Québec (et pas juste tout les politiciens condamnés commet avant ^^) au point que de retrouver certaines de nos expressions dans le rap français.
Mais oui vous (tutoiement autorisé pour cet échange?) avez raison, c'était un média de niche.
Et en effet, l'angle "affaire" est un de mes biais et j'ai vraiment pas fait une bonne job à expliquer mon raisonnement. D'une part, LaPresse a déjà régulièrement des articles de nouvelles qui sont extrêmement difficile à lire avec un regard québécois (et c'est sans compter les dépêches AFP) et qu'à l'inverse, de nombreuses couvertures de sujets internationaux pourraient trouver public ailleurs dans la francophonie mais surtout, mon raisonnement, c'est que l'argent reste, dans le paysage médiatique le nerf de la guerre, surtout chez nous où même les média publiques sont menacés. Et qu'avec peu d'efforts, capter un faible pourcentage du marché français rapporterait suffisamment pour continuer à couvrir l'info locale, mais surtout, ça permet de travailler avec des régie publicitaires plus grosses qui reçoivent des campagnes qui payent beaucoup mieux. Il y a de gros effets de paliers.
Et évidemment, on a pas parlé du fait que y'a du monde qui se verse quelques millions en dividendes relativement peu de temps avant de fermer boutique ...
Mais à l'inverse, c'est un peu étonnant qu'il n'y a pas (ou extrêmement peu) de Youtubeur québécois qui ciblent le marché français comme les chanteurs se pop le faisait il y a 30 ans. Et c'est une qu qui s'élargit au media. Quand LaPresse a fait son virage numérique, ça faisait déjà une couple de mois que sur leur site, on pouvait lire des articles qui sont absolument incompréhensible pour qui n'est pas français ou prof de sciences politiques. J'étais donc persuadé que de larguer les amarres de l'imprimé, c'était en partie pour aller concurrencer les médias français chez eux. Et pour avoir longtemps gérer un média avec 82% d'audience en France depuis le Québec, Je reste d'avis que ça aurait fait crissement du sens.
C'est un point intéressant pour la mode des chanteuses. Cela dit, c'est beaucoup plus facile pour un Français de comprendre et d'apprécier une chanteuse dans un français normatif qu'un youtubeur qui parle comme on parle au quotidien avec l'accent québécois. Et je ne pense pas que votre comparaison avec nos médias d'information tienne la route. D'ailleurs, peut-être que je me trompe, mais votre média à 82% de public français, j'ai l'impression que ça devait être sur une niche bien précise (genre la mode ou l'informatique ou le gaming) et non de l'information locale. Et je ne sais pas si vous en êtes conscient, mais votre vision est vraiment celle d'un entrepreneur qui veut faire de l'argent alors que moi, je présentais un point de vue pour l'intérêt collectif. Comme vous le dites, un média peut choisir de cibler le public Français et augmenter ses chances de réussite. Vous avez raison que ça pourrait faire du sens pour cette business-là. Mais pour le public d'ici, qu'est-ce que ça nous donne si nos médias commencent à s'adresser aux Français? Oui, ils font de l'argent, mais on n'est pas plus informé qu'avant.
Je sais pas ... Des Youtubeurs comme Thomas Gaultier (qui pourtant traite toujours ses sujets sous un angle local) ou Gurky ont du succès en France. Notre génération a vu beaucoup de français passer plusieurs années au Québec (et pas juste tout les politiciens condamnés commet avant ^^) au point que de retrouver certaines de nos expressions dans le rap français.
Mais oui vous (tutoiement autorisé pour cet échange?) avez raison, c'était un média de niche.
Et en effet, l'angle "affaire" est un de mes biais et j'ai vraiment pas fait une bonne job à expliquer mon raisonnement. D'une part, LaPresse a déjà régulièrement des articles de nouvelles qui sont extrêmement difficile à lire avec un regard québécois (et c'est sans compter les dépêches AFP) et qu'à l'inverse, de nombreuses couvertures de sujets internationaux pourraient trouver public ailleurs dans la francophonie mais surtout, mon raisonnement, c'est que l'argent reste, dans le paysage médiatique le nerf de la guerre, surtout chez nous où même les média publiques sont menacés. Et qu'avec peu d'efforts, capter un faible pourcentage du marché français rapporterait suffisamment pour continuer à couvrir l'info locale, mais surtout, ça permet de travailler avec des régie publicitaires plus grosses qui reçoivent des campagnes qui payent beaucoup mieux. Il y a de gros effets de paliers.
Et évidemment, on a pas parlé du fait que y'a du monde qui se verse quelques millions en dividendes relativement peu de temps avant de fermer boutique ...
Mais à l'inverse, c'est un peu étonnant qu'il n'y a pas (ou extrêmement peu) de Youtubeur québécois qui ciblent le marché français comme les chanteurs se pop le faisait il y a 30 ans. Et c'est une qu qui s'élargit au media. Quand LaPresse a fait son virage numérique, ça faisait déjà une couple de mois que sur leur site, on pouvait lire des articles qui sont absolument incompréhensible pour qui n'est pas français ou prof de sciences politiques. J'étais donc persuadé que de larguer les amarres de l'imprimé, c'était en partie pour aller concurrencer les médias français chez eux. Et pour avoir longtemps gérer un média avec 82% d'audience en France depuis le Québec, Je reste d'avis que ça aurait fait crissement du sens.
C'est un point intéressant pour la mode des chanteuses. Cela dit, c'est beaucoup plus facile pour un Français de comprendre et d'apprécier une chanteuse dans un français normatif qu'un youtubeur qui parle comme on parle au quotidien avec l'accent québécois. Et je ne pense pas que votre comparaison avec nos médias d'information tienne la route. D'ailleurs, peut-être que je me trompe, mais votre média à 82% de public français, j'ai l'impression que ça devait être sur une niche bien précise (genre la mode ou l'informatique ou le gaming) et non de l'information locale. Et je ne sais pas si vous en êtes conscient, mais votre vision est vraiment celle d'un entrepreneur qui veut faire de l'argent alors que moi, je présentais un point de vue pour l'intérêt collectif. Comme vous le dites, un média peut choisir de cibler le public Français et augmenter ses chances de réussite. Vous avez raison que ça pourrait faire du sens pour cette business-là. Mais pour le public d'ici, qu'est-ce que ça nous donne si nos médias commencent à s'adresser aux Français? Oui, ils font de l'argent, mais on n'est pas plus informé qu'avant.